HANDEL, JEPHTHA

Après Judas Maccabeus, Samson, Saul, Semele, Solomon, Theodora, le Chœur de Chambre de Namur poursuit son exploration des grands oratorios de Handel où il excelle et pour lesquels il est unanimement salué.

Durée : environ 160 minutes, + 20 minutes d'entracte

Jephté ou Jephtha renoue avec les pages guerrières de l’Ancien Testament.

Thème cruel et intemporel, qui irrigue toutes les traditions, de la mythologie antique (Iphigénie) au culte juif (Isaac) : à la veille de combattre, Jephté promet à Dieu que s’Il lui donne la victoire, de Lui sacrifier le premier être vivant croisé à son retour. Hélas, lorsqu’il revient, c’est sa fille Iphise qui, toute heureuse, sort la première à sa rencontre… 

S’ouvrant sur des visions d’horreur, l’oratorio chemine vers l’apaisement. L’élévation mystique de certains passages rencontre l’inspiration  pré-romantique.  Certes, il est peut-être abusif de voir en Jephtha, œuvre d’un sexagénaire sur le point de perdre la vue, une sorte de prophétique testament : mais la beauté sublime de sa musique, consolante tout autant que bouleversante, ne peut que nous y inciter…

George Frideric Handel (1685-1759)
Jephtha

Jephtha est une œuvre particulière. Le thème biblique et sacrificiel donne une dimension émotionnelle très forte à cet oratorio, à travers le doute du père, la révolte de la mère, l’acceptation extrêmement touchante de la fille de Jephté. Ces trois personnages principaux bouleversants expriment une intensité dramatique à l’image d’Iphigénie allant sur le bûcher. Et puis vient la voix de l’ange, qui tout à coup éclaire la scène. Ce que j’aime également dans l’oratorio chez Händel, ce sont les grandes masses chorales. Händel redevient allemand. Il y développe une dimension contrapuntique, ce côté fouillé des harmonies. En somme, il n’y a pas ici que la vocalité, l’écriture orchestrale et chorale en font une œuvre monumentale. »  _ Christophe Rousset

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